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Junk moves in mysterious ways (one shot)
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Dim 13 Juin - 23:48


Junk moves in mysterious ways...
Ezra-Yan ft Shane (one shot)
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Ray n’avait jamais été très regardant sur l’âge d’ses conquêtes, tant qu’celle-ci s’trouaient majeurs et vaccinées – d’préférence. L’détournement d’mineur n’faisait pas partie d’son CV, et c’n’était pas une ligne qu’il tenait vraiment à y ajouter. Jusqu’ici, son radar n’l’avait jamais trompé. Même bourré des quatre pattes, ou aussi défoncé qu’un fumoir d’opium.
La reine des lucioles était jeune, mais elle semblait savoir c’qu’elle voulait, ni avoir froid aux yeux. Principalement les traits d’caractère qu’il aimait. Alors l’homme n’allait pas faire son difficile. Pas avec l’cocktail qui irradiait dans ses veines, et encore moins avec la remarque d’son coloc’. Après avoir quitté la fraicheur salutaire de l’extérieur, pour la chaleur moite et bruyante du club – dans lequel la blonde l’avait d’nouveau entraîner – le loup perdit la notion du temps et d’son fil.
Tout s’mêlait, s’percutait, explosait, virevoltait… autour et à l’intérieur de lui. Les sons, les odeurs, la musique, l’bruit des corps, les lumières, ses perceptions… tout s’confondait. Et la vague l’entraînait sur d’nouveau rivage.

Sa prise d’conscience l’frappa, comme un seau d’eau glacée, alors qu’ils s’trouvaient tous les trois échoués sur les rives d’une banquette d’velours sombre, ses doigts abandonnés sur la cuisse d’la blonde, dont l’prénom lui échappait. Bien qu’elle le lui eût dit plus tôt. Il s’en souvenait… Peut-être…
Rectification : tous les quatre. Leur naufrage semblait avoir repêcher en chemin une jolie brune, autant accroché aux lèvres, qu’à la braguette de Toma. Ses cheveux bouclés - dont les pointes glissaient sur ses épaules dénudées - encadraient un visage qui lui fit fortement penser à Morticia Addams. Clairsemant sa crinière, des mèches – dont il n’saurait définir la couleur – captaient la lumière noire d’une façon hypnotique. Ça ressemblait aux néons de c’te ville japonaise ultra fréquentée, de jour comme de nuit, dont l’nom lui échappait tout autant qu’la réalité. Son regard ébène capta l’siens, et une décharge électrisa son bas ventre. Lui qui avait toujours trouvé cette actrice bandante, la ressemblance avait d’quoi troubler. Ses molaires écorchèrent l’intérieur d’ses joues, pour elle il aurait bien susurrer "Oh Cara Mia" tout contre sa peau satinée. Puis s’détachant d’sa rêverie contemplative, ses mires dérivèrent sur la table lui faisant face. Celle-ci ressemblait à un champ d’cadavres vidés d’leur substance vitale : plus un seul n’était remplit du moindre élixir de débauche, et sa gorge s’trouvait aussi sèche qu’un désert.
Un bourdonnement crépitait dans ses esgourdes, rampa à l’intérieur d’ses conduits auditif, piqua son citron comme s’il l’avait déposé sur une fourmilière. Toutes ces sensations, aussi agréable qu’une crise d’hémorroïde, lui rappelant qu’il commençait à être un peu trop lucide pour supporter c’t endroit. La descente s’amorçait et ses veines réclamaient un fix. L’plus emmerdant d’sa condition lupine, ses shoots s’trouvaient bien trop amputés à son goût, tandis qu’son coloc’ semblait encore planer à un mille, ses pupilles parlant pour lui-même. Récupérant sa pogne, Ezra-Yan marmonna un « J’vais pisser… » qu’lui-même n’comprit pas. L’blond et sa brune n’captèrent qu’son mouvement vers la verticalité, puis l’un profita d’l’occasion :
- « Tu nous ramène des munitions ? »
Le loup s’contenta d’lever un pouce, qui fut accueilli par trois sourires. Fort probable qu’ils attendent longtemps.

En grande généralité, les chiottes d’ce genre d’club n’servait pas qu’uniquement pour leurs fonctions initiales. Ray était sûr à 99,9% d’pouvoir y trouver c’qu’il cherchait. Ou à défaut, la personne qui l’saurait. L’inconvénient d’posséder l’ingrédient mais pas l’matos, quand l’respirer simplement n’suffisait pas. Il aurait pu s’contenter d’chasser l’dragon, mais là encore, ses attentes seraient loin d’être comblées.
En poussant la porte, l’homme fut reçu par un petit concert privé, donné dans l’une des cabines aux parois agitées par la fougue du couple l’occupant. Ses molaires meurtrirent l’intérieur d’ses joues, son cassis commençant à être largement inspiré, tandis qu’le type qui essuyait son trait sur l’bord du lavabo, s’en battait royalement les couilles. Son pas s’remit en marche, puis les portes devant et derrière lui s’ouvrirent d’concert. Les chiottes libérèrent un couple d’ovni sur un p’tit nuage, lui offrant un sourire complice, tandis qu’le cocaïnomane regagnait la chaleur du club dans un reniflement qui lui fit retrousser les nasaux. Une patte accrocha néanmoins son bras, l’retenant dans son mouvement vers la vidange d’sa vessie. Trop délicate pour appartenir à une poigne masculine. Un sourcil s’arqua, son flirt s’impatientait ? Curieux, l’homme s’retourna pour tomber nez à nez avec l’sosie parfait d’son fantasme adolescent. Ses pupilles s’élargir en même temps qu’le sourire d’son vis-à-vis.
- « Ton copain m’a dit que t’avais de quoi s’éclater. Qu’elle lâcha assez bas pour n’pas s’faire entendre du couple qui s’éternisait, ses iris l’détaillant d’la carafe aux paturons.
- Il s’pourrait bien que j’te fasse un prix, commença l’dealer avec un temps d’arrêt comme s’il réfléchissait vraiment, si t’as d’quoi partager la distraction.
Sa canine mordit sa lèvre inférieure couverte d’noir, tandis qu’ses doigts pianotait sur sa sacoche de cuir ébène.
- Ça se pourrait bien. »
A ses mots, sa pattes délicate s’referma sur la ceinture du blond, pour l’entraîner dans l’intimité d’la cabine du fond, oubliant totalement la présence du duo près des lavabos.
S’installant sur l’abattant baissé du cabinet, la brune lui laissa l’soin d’verrouiller derrière lui, occupé à déballer son matériel d’une blague à tabac. L’anglo-serbe dressa un sourcil, épaté par tant d’organisation d’la part d’une junkie.
- « J’ai qu’une seringue. Qu’elle lança avec une moue désolée, n’s’étonnant même pas du haussement d’épaule d’son dealer du moment.
Pas comme s’il risquait quoi que ce soit, maintenant qu’il avait presque plus besoin d’un collier anti-puce, qu’un dépistage du VIH.
- T’auras pas b’soin d’ça. » Qu’il signala en désignant l’briquet, extirpant l’sachet d’poudre d’une s’ses poches secrètes.
La fille parut perplexe, jusqu’à c’qu’elle voit la substance s’dissoudre dans l’eau d’la cuillère, comme du sucre au fond d’un café. Satisfaite, son regard renvoya les promesses d’un plaisir partagé, sans aucune limite.
Les mires du prédateur s’braquèrent aussitôt sur l’hémoglobine qui remonta dans la seringue, pour se mêler au produit, tandis qu’elle tirait sur le piston. Son ouïe capta l’rythme d’son palpitant lorsque ses doigts l’amorcèrent en sens inverse, un soupire d’extase exhalant d’ses lèvres, alors qu’la drogue s’rependait dans sa veine. Retirant l’garrot, elle lui tandis la seringue sans vraiment regarder, perdu dans les strates d’son shoot. C’qui permit au loup d’préparer sa dose, d’sa consommation personnelle, sans qu’elle n’voit qu’la quantité enverrait n’importe qui faire la sieste avec les taupes. Rouvrant les paupières sur l’abysses sans fond d’ses pupilles, elle l’surprit la seringue entre les ratiches, occupé à libérer son bras pour l’injection.
S’laissant glisser d’la cuvette sur ses jambes, aux appuis incertains, la belle prit les choses en mains. Détachant sa ceinture avec une certaine dextérité, elle la serra autour d’son biceps, avant d’enfoncer l’aiguille dans sa veine palpitante. L’nectar s’répandit dans ses veines comme un feu d’forêt, rampant sous ses chairs, insidieux, libérant les plaisirs d’quelque heures. La ceinture tomba d’son bras en même temps qu’la seringue, la boucle percutant l’carrelage dans un écho lointain. La chaleur irradia sa carcasse, des frissons l’transpercèrent d’toute part, jusqu’à c’qu’il s’rende compte d’l’intrusion des mains d’sa partenaire sous son t-shirt. Ses doigts fins parcouraient ses courbes, soulignaient chaque cicatrices qu’sa pulpe rencontrait comme si elle pouvait les lire, à la manière d’un aveugle devant un livre en braille.
Une myriade d’sensations s’rependaient dans son corps, sa libido crevant des plafonds. La pogne d’la brune accrocha sa crinière, ses lèvres fondant sur les siennes. Un nouveau frisson l’parcouru en sentant son piercing glisser sur son organe, puis son palais, tandis qu’ses mains avides l’débarrassaient d’son cuir. Celui s’écrasa sur l’sol avec lourdeur, rapidement suivit par son t-shirt. L’loup profita du baiser rompu, pour libérer les chairs d’sa partenaire, dévoilant un dessous qui lui donnait des idées. Sauf sur la façon dont c’machin pouvait bien s’ouvrir. Les femmes et l’secret d’leur soutif… Aucune substance au monde n’parvenait à en délivrer l’mode d’emploi…
Souriant, la demoiselle résolu c’casse-tête pour lui, dégrafant l’corsage par l’avant, libérant ainsi sa poitrine contre son torse brûlant. La jambe d’la belle s’enroula autour d’sa taille, et des pattes puissantes s’ancrèrent sur ses cuisses, la soulevant du sol comme si elle n’pesait rien. La bouche du loup quitta celle d’sa proie, pour dévorer cette gorge qu’elle lui offrait, sa tête roulant contre le carrelage. Prédateur affamé, ses lippes dessinèrent ses courbes féminines, s’emparant tour à tour d’ses boutons d’rose. Ses soupirs s’mêlèrent aux siens, ses doigts glissant sur sa peau qui s’couvrait d’perle de sueur. Impatiente, la brune finit par se libérer du dernier rempart d’ses vêtements. Son short d’soie roulant sur sa peau, elle libéra son mâle de son carcan de tissu. Puis ses bras passèrent autour du coup du prédateur, leurs lèvres se scellèrent dans un soupir, puis leur corps fusionnèrent d’un mouvement d’rein.
Un feu d’artifice d’sensations explosa à travers sa carcasse, ses doigts s’enfonçant dans sa cuisse d’une patte, s’fixant sur sa cambrure de l’autre. Les jambes d’sa partenaire solidement fixées à sa taille, n’semblaient pas vouloir le lâcher. La douceur d’sa peau contre la sienne, la caresse d’ses cheveux qui s’perdaient sur son visage, tandis qu’il s’perdait au creux d’son cou, ses crocs s’refermant sur son lobe… Tout l’enivrait autant qu’une bouteille d’alcool.
Son odeur sucrée tournoya autour d’lui, l’enveloppa, rampa sur sa chair, jusqu’à c’qu’il n’sente rien d’autre, annihilant toute senteur parasite du lieu où ils s’trouvaient. Son souffle électrisait sa carne, les doigts d’sa partenaire dérivèrent dans son dos, s’appropriant chaque parcelle de chair. Ses ongles s’y enfoncèrent, l’griffant aussi fort qu’les mouvements dont il la gratifiait. Le temps s’étiolait.
Les griffes d’sa partenaire grattèrent chaque couche, déchirèrent les muscles jusqu’à caresser ses os. Elle aurait pu faire un aigle d’sang dans sa carcasse, qu’rien n’aurait pu altérer son plaisir, qui grimpait en flèche.
Ray aurait bien voulu qu’ce moment dure encore. Qu’le tourbillon d’sensation n’s’arrête jamais, et l’balance bien plus haut qu’le septième ciel. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et leur ultime gémissement marqua l’terme d’celle-ci, au bout d’longue minutes d’un plaisir partagé.

L’front collé l’un contre l’autre, l’souffle mêlé, l’loup laissa sa proie glisser contre lui pour regagner l’sol. Lui flottait au moins à un mille au-dessus. Ses mains l’rhabillèrent, plus par habitude mécanique qu’par réelle conscience, n’captant même pas les mouvements d’sa partenaire. Puis la brune s’approcha d’lui, accrocha son menton pour lui arracher un dernier baiser, qui l’aurait bien fait repartir pour un second round. Ses canines s’fermèrent sur sa lèvre inférieure, lui volant une exclamation d’surprise, puis sa langue lapa l’raisin qui s’en échappa.
- « Maintenant j’ai aussi un peu du tiens. » Qu’elle lui souffla les yeux dans les yeux, avant d’s’éclipser d’la cabine.
Ezra-Yan n’comprit pas où elle voulait en venir. Son esprit embrumé venant d’se souvenir, qu’il n’lui avait pas réclamé d’argent pour la dose, et elle n’lui en avait pas donné non plus. C’est qu’sa performance avait été à la hauteur d’ses attentes. Après un tel échange, son égo aurait été lourdement écorché qu’elle le paie. Reverrouillant la porte, sa langue goûta encore à la saveur d’ses lippes, puis l’homme prit la peine d’faire ce pour quoi il s’trouvait là à l’origine.
Quittant enfin la cabine, après s’être complètement rhabillé, son paturon butta dans la seringue vide qu’ils avaient partagé, puis un sourire chemina sur ses lèvres, son pouce dérivant sur la morsure qui n’était déjà plus qu’un lointain souvenir.
Passant ses pattes sous la flotte pour s’rafraichir la nuque, l’blond finit par s’foutre la caboche sous l’jet, puis se redressant, il s’ébroua comme un chien, s’foutant bien de c’qui pouvait s’passer autour. Son dos s’dressa d’toute sa hauteur, ses doigts lissèrent vers l’arrière ses cheveux, chassant les mèches rebelles qui s’échouaient obstinément sur son visage. L’eau ruissela sur son échine, puis sur chacun d’ses traits lui donnant l’impression d’recevoir la caresse d’une amante.
Dans un repli d’sa mémoire, l’image d’la panthère s’imposa à son esprit – à l’instar d’Morticia, dont l’odeur l’imprégnait toujours. Ses mains sur son visage, son souffle contre son esgourde, son parfum enivrant, son corps plaqué au siens… Leur échange dans c’même lieu, d’un autre établissement.
Son faciès s’imprima à l’encre indélébile sur sa rétine, alors qu’ses mires s’ouvraient sur l’mur qui surplombait les lavabos. Un fourmillement partit d’son bas-ventre, électrisa sa carcasse jusqu’au bout d’ses tifs, lui arrachant un soupire d’aise. Bordel… Ça faisait bien longtemps qu’une femme n’lui avait pas fait autant d’effet, ni parvenait à occuper autant ses pensées. En d’autres circonstances, sans doute lui aurait-il envoyé un message, qu’ni elle ni lui n’aurait compris.
Mais pour l’heure, son cassis réclamait sa dose d’alcool, pour accompagner son fix d’hero, avant qu’sa faim trop installée n’le pousse à chercher une autre proie.

Poussant la porte des chiottes, l’ambiance d’la boite lui arriva comme un parpaing dans la gueule. La chaleur omniprésente vaporisa la fine pellicule d’flotte qui couvrait encore sa peau, et lui donna l’impression qu’son cuir était fait d’plomb.
La musique frappa sa boite crânienne, tambourina dans sa cage thoracique. Les basses avaient remplacé chacun d’ses organes internes. Sons et lumières s’mélangeaient, ses sens n’parvenaient plus à les distinguer, les spots produisaient à eux seul leur propre sonorité, tandis qu’la musique générait sa propre palette d’couleur.
Les corps flottaient sur l’dance floor, leurs mouvements s’décomposant comme s’ils s’dupliquaient au grès d’leur danse. Ses iris aciers s’perdirent parmi cette forêt d’silhouettes noires, qui l’séparaient d’son Eldorado éthylique. Il aurait pu contourner la piste, cependant cette entreprise lui parut aussi lointaine qu’d’aller jeter un foutu bibelot doré dans une connerie d’montagne.
Ses paturons s’mirent en marche, flottant au-dessus du sol. Sa carne s’mit à vibrer au rythme d’celles qui l’entouraient. Pantin d’chair, la blanche tirait les ficelles d’ses membres, les articulant aussi sûrement qu’une poupée d’chiffon.
Un corps s’agita contre l’siens, l’percutant d’façon lascive, s’abandonnant contre son torse brûlant, dont la moiteur faisait coller son t-shirt à sa chair. Jamais licorne n’avait été aussi proche. L’anglo-serbe n’était pas l’genre porté sur la danse, cependant avec l’bon cocktail dans l’sang, ses connexions neuronales envoyaient au diable ses préférences, actionnant mécaniquement son squelette contre celui du danseur anonyme. Au bout d’un temps inqualifiable, celui-ci referma sa poigne autour du poignet du loup pour l’entraîner vers son oasis. Son objectif initial.
S’accrochant au comptoir, Ray cru vaguement l’entendre lui demander d’lui offrir un verre. Sa caboche tourna dans sa direction, découvrant celui qui l’avait ferré. Ses lèvres fines s’ourlèrent sur une dentition blanche et parfaite, qui luisait en bleue sous la lumière noire. Des traits fins et juvéniles, un visage androgyne, des yeux en amandes vert devant lesquels tombaient une chevelure parme. Les sourcils du trentenaire révolu s’froncèrent face à cet archétype du trou à bite, qui sentait l’mitard à plein blaire. Sa bouche s’ouvrit, seulement la barmaid l’coupa dans son élan. Arrivant comma la providence, elle déposa devant l’gamin c’qui ressemblait à un virgin cocktail, tandis qu’elle l’abreuva d’un canon d’tequila.
- « Il boxe pas dans ta catégorie. » Qu’elle lui envoya, face à son regard dédaigneux envers sa boisson.
Mais elle n’le lâcha pas du regard, jusqu’à c’que l’gamin déblaye avec son verre, pour trouver une nouvelle proie. Retirant son coude du bar, elle tendit son propre shot vers l’blond, puis l’accompagna en l’séchant cul sec. Son ange gardien lui adressa un clin d’œil complice, ses long cils rouges battant sur son iris noisette comme les ailes d’un papillon, avant d’filer à l’autre bout du bar. Les mires du loup la suivirent, ses dents meurtrissant l’intérieur d’ses joues. Du bonbon pour les yeux ! Hélas elle n’boxait pas non plus dans sa catégorie.
Pas faute d’avoir essayé, même si son piercing entre les narines aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. La brune l’avait laissé la draguer durant deux bonnes heures, entrant complètement dans son jeu, avant d’lui annoncer qu’elle préférait la laitue au concombre. Bande de veinarde… Mais la belle restait joueuse et surtout soucieuse d’ses clients les plus fidèles.

S’détachant d’sa contemplation, qui lui donnait d’monstrueuse envie, son cul trouva place sur un tabouret providentiellement libre, pour poursuivre sa lente noyade au fond d’son verre. Ses yeux n’purent néanmoins lâcher les mouvements d’son fantasme.
- « Joli brin d’fille. » Qu’lâcha une voix à sa droite.
Ezra-Yan n’prit même pas la peine d’regarder à qui elle pouvait bien appartenir. Et pourtant il la reconnaîtrait entre mille. Seulement conscient et inconscient s’trouvait momentanément indisponible. N’laissez pas d’message après l’bip. Cependant son corps, qui semblait avoir bien meilleure mémoire qu’sa carafe, s’crispa sur son siège. Son verre s’porta à ses lippes, l’inconnu n’sembla pas s’offusquer d’son mutisme. Bien qu’il crût voir dans la périphérie d’son regard, des crocs s’découvrirent dans un sourire. Son nouveau voisin fit signe à la barmaid, celle-ci l’resservit, puis il vit furtivement un doigt passer dans son champ visuel.
- « C’est pour moi. » Qu’ajouta la voix, en désignant son verre vide entre ses doigts.
La serveuse s’redressa, puis fronçant les sourcils Ray vit ses yeux sauter d’sa pomme à son voisin, bloquer quelques secondes, puis repartir à ses occupations après les avoir réapprovisionnés.
- « J’avais oublié à quel point les gens d’la Nouvelle-Orléans sont sympas et particulièrement accueillant. Ça donnerait envie d’y rester. »
Son ton s’trouvait empreint d’une certaine ironie, qui lui hérissa l’poil d’une façon inexplicable. Peu d’personne avait la capacité d’le transformer en cocote minute, dès qu’ils ouvrent leur claque merde. Et la tête d’affiche s’trouvait aux abonnées disparues… Pour c’qu’il en savait…
Grommelant dans son alcool, contre c’t empêcheur d’planer en paix, un feu d’artifice explosa sous son crâne, la fumée s’élevant au-dessus d’son vertex en surchauffe. Ça fit tilt comme une bombe nucléaire, qu’il en recracha dans son verre. Avec une lenteur déconcertante, son visage daigna enfin s’tourner vers la pipelette. Ses sourcils s’froncèrent tellement, qu’ils auraient pu occulter ses globes oculaires. Ça par exemple… Pas si disparue qu’ça…
- « Pute vierge ! Qu’il lâcha comme si on lui avait annoncé qu’il n’y avait plus d’whisky. Mézigue qui pensait planer, v’là que j’me tape un putain d’bad trip. On a vu meilleure hallu’…
- Très belle soirée à toi Najdan.
- Saša… Qu’est-ce qu’tu putain d’branle ici ?
L’brun leva son verre au liquide ambré, et opina du chef.
- J’bois, et j’profite d’la soirée. Comme tout l’monde. »
Connard, enfoiré, résidu d’fond d’capote… Tout son répertoire d’insulte traversa son cassis à la manière d’une volée d’flèche. C’qu’il pouvait détester quand il s’foutait d’sa gueule comme ça. La colère bouillonnait doucement dans les entrailles du cadet, chassant peu à peu l’bien être qu’lui procurait son fix. Son grand frère avait toujours eu cet effet là sur lui. Il avait c’te capacité innée pour l’faire sortir d’ses gonds, griller tous ses fusibles, péter la moindre durite... Et ses expériences de taules, dont deux par sa faute, n’avait pas su arranger les choses.
On pouvait dire qu’Ezra-Yan était un nid, doublé d’un aimant, à emmerde. Il adorait plonger et s’rouler dedans, comme un clébard s’ébattant dans une carcasse d’animal crevé. Plus ça pue, plus il aime. Cependant Ray n’avait pas l’monopole de c’trait d’caractère, au sein d’la famille. Shane avait un autre niveau. Les emmerdes il les créait avec brio, et les retombés pouvaient être souvent être aussi désastreuses que Tchernobyl. Mais lui ne s’trouvait même pas éclaboussé ! Jamais. L’arrivée d’l’aîné des Orchard-Ikovni n’annonçait jamais rien d’bon. Et Ray avait tout sauf envie d’l’avoir dans les pattes.
- « T’sais quoi ? Qu’lui balança son cadet sans une once d’gentillesse dans la voix. Trouve-toi une pute, qui accepte qu’tu la lui foute dans l’cul bien profond. Jusqu’à la déchirer, puisque c’est ton truc, et va respirer un autre air.
- Pfff… Charmant. Son sourcil s’dressa à peine, son poison s’portant à sa bouche d’une façon nonchalante. Détends-toi, j’suis là en visite… »
Mais à cet instant son cerveau s’ferma. La musique résonna dans ses esgourdes, percuta son crâne, rebondit comme une balle d’flipper, vibra dans sa carcasse, gonfla avec sa colère. Sa conscience capta ses paroles, mais n’les écoutaient pas. A part quelques bribes qui n’servait qu’à nourrir sa bête. Il entendit l’nom d’Toma, puis d’Roman et l’garage… Son raisin n’fit qu’un tour. Ray avait fait d’la taule pour l’protéger son deuxième ainé d’leur connerie à tous les trois. Poussé par Saša qui lui avait assuré qu’il le suivrait pour alléger sa peine. Connerie… Et il avait tout subi en silence, à même pas dix-huit ans…
Ses doigts s’fermèrent si fort autour d’son verre qu’celui-ci explosa dans sa pogne. Les bris pénétrèrent sa chair sans qu’il n’sente quoi qu’ce soit, l’whisky s’mêlant au sang qui dégoulina sur l’comptoir. Sa patte claqua sur les débris, son corps s’redressa si brusquement qu’il en renversa son tabouret.
- « J’crois qu’il faut qu’j’utilise un aut’ registre.
Son frère leva un regard amusé dans sa direction.
- J’te croyais pas capable de t’faire des amis à c’point-là. Sa patte tapota l’comptoir. Assis toi, t’es pas en état d’utiliser quoi qu’ce soit. »
Son ton sûr d’lui, sa nonchalance… Tout avait l’don d’lui faire sauter plusieurs fusibles. Il l’prenait encore pour un gamin, incapable d’lui faire mordre la poussière. Mais c’était plus l’cas. Il n’aurait pas besoin d’user de stratagème, pour espérer lui rendre la pareil de tous ces os brisés. Pas maintenant qu’il était capable d’en faire du p’tit bois. Une lueur verte passa dans ses iris, puis son talon s’abattit sur un pied du tabouret. Shane s’leva avait d’finir par terre, puis l’proprio intervint avant qu’il puisse l’ouvrir, une batte de baseball à la main, leur sommant d’aller régler leur différend dehors. L’sourire d’l’aîné fut d’une complaisance sans nom. Il prit l’temps d’finir son verre, payer ses consos et celle d’son frère, accompagné d’un généreux pourboire, et poussa l’vice jusqu’à ramasser les sièges. Son bras balaya son buste, sa pogne désignant la porte à son cadet. Quel bon prince…

L’air extérieur pénétra ses poumons comme une brûlure. Tout son corps était en surchauffe. Il l’sentait s’déchirer d’l’intérieur, craquer, exploser. D’un coup sa propre peau lui semblait trop petite pour tout encaisser sans rompre. Elle se craquelait d’toute part, laissant échapper la vapeur d’sa colère qui n’avait d’cesse d’bouillonner dans ses veines. La lave n’allait pas tarder à s’écouler, pour s’répandre et tout emporter. Il avait la capacité d’tout lui rendre, coup pour coup. L’expression œil pour œil, dent pour dent allait prendre tout son sens. Sa bête s’éveillait et elle avait une dalle d’tous les diables. Peu importe si elle s’étanchait sur quelqu’un d’son sang. Au contraire, s’en était encore plus jouissif.
Effacé leurs sept années d’écart. Envolé la force naturelle d’son aîné. Il allait sentir son corps s’disloquer, aussi sûrement qu’le siens était en train d’s’écarteler entre sa conscience humaine, qui s’faisait la malle, et celle animal qu’il invitait d’toute son âme. Celle-ci qui l’avait toujours habité, bien avant d’être mordu. Sans doute qu’il devrait remercier c’connard d’sac à puce, d’avoir donné corps à la créature avec laquelle il avait toujours grandit.
Ce soir sa vengeance allait être aussi froide, qu’les deux frères s’brûleront tous les deux avec.
Saša apparut dans l’encadrement d’la porte. Ses lèvres remuèrent, mais la bête n’l’entendait déjà plus. Il employait une langue qu’il n’pouvait plus comprendre. Ses griffes déployées grattèrent contre sa cuisse, déchirant l’tissu, avide d’se planter dans la chair adverse. Son corps entamait sa transformation, et rien n’serait stopper sa progression.

Les coups pleuvaient comme grêles. Et il put lire la surprise sur l’visage d’son adversaire, à mesure qu’il encaissait les coups sans broncher. Il avait beau briser ses os, frapper les points sensibles d’son corps qu’il lui connaissait bien : vieilles fractures aillant fragiliser son squelette, son cadet restait debout et plus déterminé qu’jamais. Ses poings frappant sans faiblir, cueillant ses côtes et puis sa mâchoire avec une force qu’il n’lui connaissait pas.
Sa stratégie changeant d’offensive, à défensive. Mais il avait beau être rapide, son adversaire l’était d’autant plus. Pour la première fois depuis de nombreuses années, Shane entrevoyait l’inéluctable possibilité de perdre de façon dramatique face à son frère. Mordre la poussière pour ne plus jamais se relever. Il en avait vu des choses au cours de ses voyages, certaine qu’il ne pouvait pas expliquer. Il ne connaissait que trop bien les travers de son frère. C’est bien comme ça qu’il l’avait envoyé une seconde fois en taule. Mais il savait aussi qu’une drogue ne pouvait pas lui donner autant de force, ni transformer son corps de cette façon.

Le dos du brun butta avec force contre le mur du club. Le sang coulant de son arcade ouverte obscurcissait sa vision. Le poing de son cadet lui arriva en pleine face. Il eut tout juste le temps de pencher la tête pour l’esquiver. Celui-ci s’écrasa à quelques centimètres de son oreille, et il put constater que l’impact avait carrément entamer le revêtement du mur. Tandis que son poing revenait dans une garde approximative mais difficilement pénétrable, il capta des griffes qui n’avait rien d’humaine, brillant à la lueur des lampadaires. Seuls des grondements s’échappaient de la gorge de Najdan, la posture de son corps et sa façon de bouger semblait changer de minutes en minutes. Il n’avait plus rien de normal. A son échelle…
Sa pogne finit par extirper de sa poche, un couteau à cran d’arrêt. Foutu pour foutu… La vision de la lame arracha un sourire à son vis-à-vis, qui semblait arborer de véritables crocs. Roulant sur son appui pour s’en éloigner, il esquiva un coup de pied, puis se retourna pour entendre un claquement de ratiche tout contre sa feuille. Shane ne savait que trop bien qu’il se battait comme un chien enragé, seulement son comportement dépassait de loin tout ce qu’il lui connaissait. Le doute n’était plus vraiment permis : son frère cherchait carrément à le tuer. Ça ne changeait pas vraiment de d’habitude, mais ce coup-ci, il était sûr qu’il allait y arriver.
A la fin, tout se passa très vite. Une fille blonde - que le brun se souvenait avoir connu y a un paquet de temps - s’invita à la fête, rivalisant incroyablement avec la force brute déployé par son cadet. Il aurait presque pu se sentir vexé, s’il n’avait pas l’impression que ses côtes cassées étaient en train de s’enfoncer dans ses poumons, comme si c’étaient ses propres doigts qui les pressaient. La gamine l’éloigna assez vite de l’énergumène et Shane ne se fit pas vraiment prier pour.
L’aîné tâchait de ne pas manquer une miette de leur échange musclé, et cru bien qu’elle allait finir en pièce. Cependant elle finit par sortir ce qui lui semblait être un taser et son frère s’écroula. Sa dernière pensée fut qu’il devrait peut-être se procurer la même chose, quand la migraine qui pulsait sous son crâne l’envoya à son tour contre le macadam.

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Ezra-Yan Orchard
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Pseudo : Areigan/Sirius
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Crédits : N.C.
Disponiblité RP : Dispo .o/

Junk moves in mysterious ways (one shot) Kru2

Ft. : Andy LaPlegua
Couleur paroles : #66cccc

Alignement : Neutre
Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant.
Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur.
Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui

Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride.
Âge : 39 balais
Métier : Assistant mécano et éducateur canin
Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield
Orientation : Hétéro, la plupart du temps...
Statut civil : Célibataire.
Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique.
Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms

Feuille de personnage
Force:
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Agilité:
Junk moves in mysterious ways (one shot) Nq6q32/100Junk moves in mysterious ways (one shot) L9be  (32/100)
Endurance:
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